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    La plupart des informations utilisées dans ce site sont tirées du livre Histoire de Saint-Saturnin lès Avignon, paru en 1970,écrit par Jean Mounition

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    Jean Felix Perdiguier

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    Mise à jour 12 septembre 2008

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Petite histoire locale
Les premières mentions de la « commune » de Saint-Saturnin, et non du village, sont du début du XIVème siècle, c'est dire qu'ici, pas plus qu'ailleurs, nous ne possédons de charte originale relative au régime municipal.

Nous croyons toutefois permis de penser que, dès le XIIIème siècle, le pays possédait sa municipalité, sachant qu'à Chasteauneuf de Messire Giraud Amic (plus tard Châteauneuf-de-Gadagne ), où le pouvoir féodal a toujours été plus fortement établi, la charte confirmant les droits de la commune paraît déjà en 1268.

Même l'analyse du testament de Giraud Amic de 1216 nous laisse entendre que déjà, de ce temps, la délimitation des territoires de nos communes était chose faite.

panneau St Sat
 
Une Carte ancienne

La carte du Comtat Venaissin exposée au Vatican

Carte du Comtat Venaissin, avec cartouche et plan d'Avignon (1530-1583) Avenio urbs antiqua venaisinus item comitatus...
Les cartes peintes en décor mural s'étaient répandues en Italie depuis le XV siècle. Les papes en firent orner entre 1559 et 1564 et après 1580 trois grandes galeries du Vatican. Celles illustrant les provinces d'Italie ornent les murs de la longue galerie bordant le cortile du Belvédère construite sous Grégoire XIII (1572-1585). Ce pape est bien connu pour l'intérêt porté par lui à l'astronomie en relation avec la réforme du calendrier, auquel son nom est attaché.
Pour les cartons, il fit appel à un mathématicien-astronome réputé, le père dominicain Ignazio Danti (1536-1586).
 Avignon et le Comtat, propriétés de l'église de Rome, comme le rappelle le cartouche, apparaissant ici comme un vaste panorama où la virtuosité du grand perspectiviste qu'était Danti put donner sa mesure ; on admire le passage entre la forêt du premier plan et l'immense succession de plaines, de cours d'eau et de montagnes dont l'agencement sera le thème dominant de la cartographie du Comtat. La forêt est ici bien présente, sauf les sommets peut-être en raison, de l'étymologie un peu forcée qui voyait dans le latin venatione, la chasse, l'origine, du qualificatif de "venaissin". L'esprit mathématique transparaît dans la précision du cadre indiquant les coordonnées en latitudes et longitudes. Le frère d'Ignazio, Antonio (ou Vicenzio ?), peintre de Pérouse, se chargea de la fresque, où le goût maniériste se manifeste en particulier dans l'ornementation du cartouche.

Texte extrait du livre " Rivages & Terres de Provence "  Editions A. Barthélémy, AVIGNON 1991


La carte

Carte du Comtat venaissin

Détail

Saint Saturnin
Photo prise par M Bontoux au Vatican
Origine du nom

Saint Saturnin, Évêque martyre de Toulouse

Saint Saturnin fut le premier évêque de Toulouse. Il annonçait la bonne nouvelle de Jésus Christ. Ses détracteurs décidèrent de supprimer ce témoin gênant.

On l'attacha à un taureau qui le traîna du Capitole (emplacement actuel de ND du Thaur), jusqu'à l'endroit où fut érigée une basilique en son honneur: Saint Sernin. Son martyre se situe au milieu du IIIe siècle.

Le culte du saint se répandit, notamment en France et en Espagne, à partir du Vème siècle. L'église le fête le 29 novembre.

La domination sur la Provence, des comtes de Toulouse, nous laissait à penser que c’était eux qui auraient instauré le culte du saint Toulousain dans notre région, mais une église existait déjà à Saint-Saturnin 80 ans avant le premier acte de suzeraineté des comtes de Toulouse sur la région.

L'étude attentive de l'histoire de la Provence nous porte à supposer fortement que la première application du nom de lieu de Saint-Saturnin se situe au milieu du VIème siècle.

On sait par La charte de 1008 qu'il y avait déjà une église ici dédiée à Saint Saturnin.

Statue de Saint Saturnin, patron de la paroisse. Statue en bois doré de 1810
Saint Saturnin
Origine du nom

Le premier seigneur de Saint-Saturnin dont l'histoire nous a conservé le nom est Guillaume de Saint-Saturnin. Il figure avec Pierre de Morières, le 16 septembre 1125, au traité de partage du Comté de Provence et de la ville d'Avignon.

Dans la première moitié du XIIIème siècle, la famille de Saint-Saturnin joue un rôle assez remarquable dans les affaires régionales et fut mêlée à la vie municipale avignonnaise.

sceau St-Sat

Les seigneurs de Saint-Saturnin n'étaient pas les seuls seigneurs à avoir des possessions sur le village, car c'était une co-seigneurie. La dernière mention qui nous est connue d'un membre de la famille de Saint-Saturnin fut Charles qui en 1472 loue une maison à la ville d'Avignon pour y installer des écoles primaires.

Un regroupement de la seigneurie de Saint-Saturnin se produisit en 1535 lorsque la plus grande partie du fief fut acquise par François et Louis de Galléan déjà seigneur des Issarts de Vedène et d'Entraigues.

En 1562, c'est François de Galléan, qui paraît comme le seigneur le plus important de Saint-Saturnin.
Plus tard c'est Charles, l'arrière petit-fils de Louis, qui épousa en 1598 Louise de Gadagne d'où devait naître Charles-Félix de Galléan de Gadagne. Ce dernier, qui sera le premier Duc de Gadagne en 1669, fut lieutenant-général des armées de Louis XIV et compagnon d'armes de Turenne.
C'est la famille de Galléan qui possédera la seigneurie de Saint-Saturnin jusqu'à la révolution.

Le quartier du Pigeolet

Ce quartier, constituant la partie la plus haute de l'ancien village intra-muros, tire son nom de sa particularité topographique. Le mot pigeolet est le diminutif de puy ou pig signifiant montagne.

Au XIIIème siècle nous y trouvons le château, appelé également "La Tour". Des bases de donjon étaient effectivement encore visibles il y a quelques décennies dans les soubassements d'une maison de ce quartier.

Nous trouvons dans les archives, les traces de ce bâtiment jusqu'au XVIIIème siècle. Tantôt appelé "La tour", tantôt "La maison claustrale" , il appartenait au chapitre de Saint Didier d'Avignon, prieur du lieu.

Quartier du Pigeolet
Une autre maison dans le même quartier, mérite une attention toute particulière à plus d'un titre. En effet, nous savons qu'avant sa restauration en 1949, elle possédait une niche admirable du XVIIème siècle en pierres de Pernes, de plus il y avait sur la façade méridionale à hauteur de premier étage une pierre avec une inscription en latin datant de 1685. Plan du puits

Enfin, élément encore plus remarquable, il y a dans la cour de cette maison, un puits exceptionnel à trois étages. Ce puits est constitué d'un escalier en colimaçon en pierre d'un mètre cinquante environ de diamètre à côté du trou cylindrique constituant le puits en lui-même de même dimension que l'escalier.

De plus sur le côté il y a, à chaque étage, une pièce rectangulaire d'environ trois mètres par deux, qui communique avec l'escalier par une porte et avec le puits par une ouverture. Dans cette pièce, côté Est, il y a une niche d'environ 50cm de profondeur. Autre curiosité, après le premier quart de rond de l'escalier, il part en direction du sud une galerie qui est murée.

escalier du puits
Cet édifice souterrain est assez curieux et pose quelques questions concernant son usage et sa destination originelle. Était-il simplement destiné à constituer une grande quantité d'eau en réserve en cas de nécessité, ou avait-il une vocation de cachette en cas de guerre? Mais si le niveau de l'eau était assez élevé, la surface de refuge offerte pouvait être très réduite. Niche du puits

La peste

L'un des fléaux les plus redoutés de nos aïeux, fut certainement les épidémies de peste. En 1348 il y eut 15000 victimes dans la seule ville d'Avignon. 13 ans plus tard il y en eut 17000 dans le Comtat. Ces chiffres sont considérables pour les populations de l'époque. Les épidémies se succédaient toutes les dizaines d'années environ.

Lors de celle de 1588, il y eut 100 morts à Saint-Saturnin sur une population de 250 habitants. Des mesures sanitaires strictes étaient pourtant prises : fermetures de portes, barricades sur les avenues qui menaient au village, délivrance prudente des « billets de santé »

procession Saint Roch

La dévotion à Saint Roch était très présente dans la région car il préservait de la peste.

Les archives communales rapportent que la communauté de Saint-Saturnin fit voeu de se rendre chaque année, le soir de la Pentecôte, en procession à l'église de Jonquerettes pour honorer Saint Roch, afin que le village soit protégé de cette terrible maladie.

Le voeu fut exaucé et renouvelée en août 1640 alors que la peste sévissait à Sorgues et Vedène, puis à nouveau en 1720. Cette procession traditionnelle s'est perpétuée jusqu'aux années 1960.
L'entrée dans Jonquerettes lors de la procession du 5 juin 1938.

Le nom de Roch, né vers 1350, serait celui de sa famille dont on a pu retrouver la trace à Montpellier au XIIe siècle. Il se dévoua d'abord au service des pauvres dans sa ville natale puis, après la mort de ses parents, il revêtit l'habit de pèlerin et se dirigea vers Rome où il séjourna de 1368 à 1371 environ. Là, comme en cours de route, il soigna avec zèle les malades et surtout les pestiférés, manifestant des dons de thaumaturge en leur faveur. Atteint lui-même par la maladie, à Plaisance, il reprit le chemin de sa patrie une fois guéri.
Arrêté comme espion du pape par le duc de Milan près d'Angléria, il y passa cinq ans en prison et y mourut vers 1379, après avoir été reconnu par son oncle maternel.

La renommée de ses miracles s'étendit dans toute la France méridionale puis dans l'Europe entière où son culte prit un vif essor. Ses reliques furent transportées à Venise en 1485.
Dans le diocèse d'Avignon, de nombreuses chapelles lui sont dédiées un peu partout, édifiées aux époques des épidémies de peste de 1630 et de 1720, puis de choléra au XIX siècle.


Saint Roch
Le texte ci-dessus de l'histoire de Saint Roch est issue du site du Diocèse d'Avignon, où on peut retrouver l'histoire de tous les saints et bienheureux du diocèse.
http://catholique-avignon.cef.fr/saint-bien/saint-bien.htm

   On adjoint souvent un chien dans les représentations de saint Roch, car la tradition veut qu'à la fin de sa vie, touché à son tour par la peste et par la faim, il fut nourri dans une forêt près de Plaisance par un bon chien qui lui apportait chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce-dernier, intrigué par le manège de l'animal, le suivit en forêt et découvrit notre saint blessé qu'il put ainsi secourir. Voilà pourquoi, pour parler de deux personnes inséparables, le proverbe dit : "c'est saint Roch et son chien".
Saint Roch

sceau